Et je souris ...
Ces dernières semaines, on peut même parler de mois, je m’interroge sur l’opportunité de continuer à nourrir cette fenêtre.
Je crois que le confinement, et avec lui l’absence de contact physique avec autrui, n’a fait qu’augmenter mon envie (besoin ?) de réel.
De vrais partages en face à face,
des dialogues et non des monologues,
un véritable échange.
Echange devenu quasi inexistant ici.
Et pourtant je n’ai jamais autant photographié, autant levé les yeux, autant regardé autour de moi, autant admiré la nature, autant savouré ses parfums.
Peut-être cela va-t-il de pair, je prends plus de temps à observer, à réfléchir, à (parfois) me poser … et j’allume de moins en moins l’ordinateur (et puis canalblog ne m’aide pas en mettant de plus en plus de temps à charger les photos, faudrait-il écrire plus et poster moins de clichés ?).
Est-ce que le retour à une certaine normalité (si normalité veut dire chose), est-ce que le retour à des relations sociales simples, non masquées, non distanciées ; est-ce que le retour du tactile, le retour des gestes de tendresse ; est-ce que tout cela revenu, l’envie d’à nouveau poster ici quotidiennement reviendra ? Je n’en sais rien.
Depuis 3 mois, ces mots ont tourné en boucle : A quoi bon ?
Beaucoup (beaucoup, beaucoup, beaucoup) de questionnements, quelques pistes en exploration.
Cette pandémie ne m’a pas effrayée mais a fait naître (ou peut-être mis en exergue) de la colère, de la rage avec certains jours presque une difficulté à respirer.
« le lien est notre premier oxygène » j’écris ce post en écoutant un replay de France Inter (Grand bien vous fasse d’hier matin) et j’entends cette phrase à l’instant où je clique sur le dernier R de respirer.
Synchronicité, hasard, coïncidence ? (J’en vois certains (certaine) qui sourient.)
Voilà je crois ce qu’il faut que je retrouve, un lien, du lien, des liens. Dans la vraie vie, dans le réel.
Et je souris.
Comme à chaque fois que je pose ici autre chose que des photos, que je dévoile un soupçon de mon « ébullition intérieure », je ne sais si mes mots sont bien choisis, si mon propos est clair, si mes idées sont correctement exprimées.
Une petite voix (une grosse voix) me murmure (me hurle) : tu écris n’importe quoi !
Et je souris.
Je n’écris, surtout, pas aussi rapidement que les idées fusent et je fais parfois des raccourcis que moi seule comprends. Tant pis, tant mieux, ce n’est pas grave.
Et devinez … je clos cet article avec « un homme heureux » dans les oreilles …
Vous êtes toujours là ? Vous souriez avec moi ?